Une rencontre
Mme Claverie est une plasticienne qui habite à proximité d’Argentan. Elle est venue présenter un objet emblématique de l’histoire du Design ! Il s’agit de la chaise « Rouge-Bleue » de Gerrit Rietveld (1917-1923). Ce fut une belle opportunité pour les élèves de la classe de Création Culture Design (CCD) de M. Audabram, en effet, la seule possibilité de voir la chaise « Rouge-bleue » est de se rendre dans un musée, au Centre Pompidou à Paris ou au Moma à New York. (Les classes de 1STD2A et de TSTD2A ont pu également observer cette pièce).
Anne Clavery a expliqué comment cet objet est arrivé dans sa famille par héritage d’un oncle de son mari qui était élève de Ludwig Mies van der Rohe (qui dirigea l’école du BAUHAUS de 1930 à 1933).
Le projet
Découverte d’une période du design – DE STIJL- crée par Piet Mondrian et Theo Van Doesburg à laquelle adhère Gerrit Rietveld sur la base de l’étude de la Chaise « Rouge-bleue ».
La première séance a donné l’occasion aux élèves d’observer la chaise et aussi de la toucher (ce qui est interdit dans un musée). Ils ont posé de nombreuses questions à Mme Clavery. Ce fut ensuite le moment de l’analyse graphique par le croquis en utilisant différentes techniques de représentation.
L’objectif était de comprendre l’objet à travers ses formes, ses couleurs, ses fonctions, ses matériaux, ses assemblages. Le travail a été rendu sur un format Raisin (50x65).
La deuxième et la troisième séances se sont échafaudées sur les notions d’élémentarisme (créer avec un minimum d’éléments) et d’équilibre. Mme Clavery a exposé son travail de plasticienne dans lequel la structure prend une grande importance. Elle a évoqué les techniques d’assemblage qu’elle privilégie pour arriver à un compromis équilibre/résistance avec des matériaux de récupération.
Par la suite, le projet s’est alors présenté comme un défi : concevoir une chaise à l’échelle ½ avec uniquement 1kg de spaghettis !
La construction d’une structure avec de fins spaghettis paraît être insurmontable ! Pourtant, si vous associez plusieurs éléments, vous pouvez construire une tour haute et solide. Le poids de l’ensemble est ainsi réparti entre chaque spaghetti. La structure peut même supporter une contrainte : le poids d’une bouteille d’eau.
Les élèves ont travaillé par groupe de 4. Ils ont procédé par expérimentation, l’objectif étant d’inventer des modules structurels qui associés entre eux décupleraient la résistance de ce matériau inhabituel : le spaghetti. Ils ont ensuite rendu compte de ces observations dans un carnet dont le format et la reliure étaient imposés : demi-A4 et reliure Japonaise.
Les chaises en spaghettis sont, au final, toutes différentes, avec des procédés d’assemblage originaux et même un travail à chaud pour cintrer les spaghettis !
Un vernissage du projet s’est déroulé la veille des vacances de Noël, chaque groupe a présenté son travail devant Mme Clavery et M. Audabram.
Le projet a été aussi conduit sous d’autres formes en Français et en SNT avec Mme Ferrière et M. Alexandre.
